Les modes constructifs
Choisir une méthode de construction adaptée : Maison BBC, maison passive, maison à énergie positive…
difficile parfois de s'y retrouver dans toutes ces dénominations. Pourtant, ces différentes "techniques" de construction ont chacune leurs caractéristiques et leur place dans la construction écologique :
La maison BBC (Bâtiment Basse Consommation)
Elle est devenue la règle pour toute construction neuve et doit respecter la Réglementation Thermique 2012 (RT2012) mise en place à la suite du Grenelle de l’Environnement. La consommation d’énergie annuelle maximale est de 50kW/m²/an.
Elle doit du même coup respecter un certain nombre de règles.
Valorisation des apports du soleil au sein de la maison afin de permettre une économie d’énergie conséquente : optimiser l’implantation d’une maison BBC par rapport au soleil c’est réduire les besoins des occupants de l’habitation en chauffage et c’est donc réduire les consommations d’énergie. Parallèlement, implanter les espaces comme le garage, le cellier ou le parking au Nord est plus judicieux. De plus, regrouper les pièces destinées à la nuit (chambres) est idéal puisque leur température est bien souvent inférieure à la température des pièces à vivre de jour.
Isolation renforcée et bonne gestion de la ventilation
Les murs de la maison et la toiture doivent être le mieux isolés possible puisque l’isolation thermique a une influence directe sur la consommation d’énergie. Le choix des matériaux de gros œuvre est donc capital. Pour garantir une étanchéité thermique correcte ainsi qu’une bonne isolation, cette dernière doit être d’excellente qualité. les ponts thermiques doivent être quasi inexistants
Pour posséder le label BBC, la maison doit avoir été contrôlée à propos de la perméabilité de son air et de ses dépenses énergétiques.
Votre maison BBC n’émet que très peu de gaz à effet de serre, ce qui vous fait lutter activement contre le réchauffement climatique de la planète.
La maison bioclimatique
La maison bioclimatique essaye de se fondre au maximum dans son environnement
Elle s’inscrit dans un projet respectueux de la nature et elle s’accompagne généralement d’une consommation énergétique verte.
Elle tire parti des apports solaires gratuits en privilégiant de grandes surfaces vitrées au sud.
Elle est bâtie de manière à optimiser les ressources naturelles qui l’entourent afin d’être performante en matière d’énergie et peu polluante : les matériaux naturels d'origine locale sont la règle.
L'isolation est très importante, qu'il s'agisse des matériaux de construction d'origine naturelle très isolants (bois, chanvre, brique, terre), de la toiture (ouate de cellulose, paille) ou des ouvertures (double ou triple vitrage).
Les matériaux utilisés ne doivent pas être nocifs pour les habitants. La maison doit être "perspirante", c’est à dire que l'humidité doit pouvoir traverser les parois afin de conserver un air intérieur sain.
L'impact de tout le cycle de vie de la maison (du chantier à la démolition) se doit d'être minime sur l'environnement.
La consommation d'énergie quotidienne est donc faible, sans être définie par une norme.
La maison passive (dite aussi très basse consommation)
Le terme "maison passive" n'est pas encore un label ou une certification en France mais elle est reconnue partout en Europe. En fait, ce label vient de l'Allemagne, où le Passivhaus est reconnu et garantit une maison aux faibles dépenses énergétiques.
Seules 3 conditions doivent être remplies pour accéder à la certification :
- besoin en chauffage <15kWh/m²/an
- consommation en énergie primaire <120kWh/m²/an
- étanchéité à l'air maximale (test d'infiltrométrie n50 <0.6/h).
Une maison passive est caractérisée par l'absence de chauffage. Elle utilise la chaleur dégagée par l'intérieur de la maison, les appareils, les équipements et ses habitants. À cela s'ajoute la chaleur dégagée par le soleil qui chauffera la maison. On peut trouver un poêle pour les jours au climat extrême, mais les installations et la construction de la maison suffisent pour se passer du chauffage.
L’orientation, l’isolation, les fenêtres et menuiseries, la ventilation sont donc au cœur des enjeux de cette maison.
On assiste aujourd'hui à un réel engouement pour les maisons passives. Cela est très certainement dû aux économies qui en découlent, mais également grâce à une réelle prise de conscience écologique.
Une maison passive est 20% plus cher qu'une maison BBC mais les économies sont potentiellement plus importantes sur le long terme.
La maison positive (ou bâtiment à énergie positive BEPOS)
La maison positive est un bâtiment qui demande une très faible consommation d’énergie et dont la production est autonome grâce aux énergies renouvelables : sa consommation d’énergie primaire doit impérativement être inférieure à la quantité d’énergie renouvelable qu’il produit grâce à ses équipements, d’où l‘expression « énergie positive ».
La conception et l’architecture des BEPOS doivent fournir aux utilisateurs un environnement intérieur sain et confortable, faciliter leur comportement éco-responsable. Enfin, pour qu’ils contribuent à la sobriété énergétique globale, ces bâtiments à énergie positive doivent nécessiter « peu d’énergie » pour leur construction et leur localisation géographique doit nécessiter peu d’énergie pour le transport de leurs occupants.
Les objectifs d'une construction BEPOS peuvent donc ainsi être définis :
Maîtriser les consommations pour les 5 usages de la RT : le chauffage, l'éclairage, la ventilation, la production d'eau chaude sanitaire et la climatisation
Maîtriser les consommations pour les autres usages locaux de l'énergie
Exploiter les énergies renouvelables sur le site
Apporter un environnement confortable et sûr
Faciliter le comportement éco-responsable des occupants
Maîtriser les impacts liés à la construction du bâtiment
Le bâtiment n'est plus le seul élément pris en compte dans la définition d'un bâtiment à énergie positive : l'habitant devient acteur à part entière des conditions de réussite d'un projet BEPOS par l'usage qu'il a du bâtiment ainsi conçu.
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